• Déclaration Capa intra : 15 Juin 2015

    Tout d’abord, nous tenons à remercier cette fois encore  les personnels du Rectorat pour leur travail, leur sens de l’écoute et leur compétence.

    Les opérations de mutation sont un moment générateur d’angoisse pour nos collègues.  Les possibilités de mobilité ont été réduites les années antérieures par les suppressions de postes  ainsi que le blocage de supports dédiés à l’accueil des stagiaires issus des différents concours. Si nous accueillons positivement l’effort porté cette année pour positionner les supports stagiaires en priorité sur des BMP,  le mouvement reste  bien compliqué. En outre, les fusions d’établissement et   déménagements de sections, faits souvent sans réelles concertations,  multiplient des opérations de mutation  qui  sont difficiles à vivre pour nos collègues. Cela s’ajoute au mécontentement face aux difficultés grandissantes d’enseigner dans les lycées professionnels franciliens.

    Nous souhaitons attirer l’attention de notre employeur sur la situation des stagiaires issus du concours spécifique. En effet,  après avoir servi l’éducation nationale en tant que contractuels précaires pendant des années, ils obtiennent le concours. Cela devrait les réjouir. Ils ont pourtant l’impression d’être floués  leur investissement passé n’étant pas pris en compte à sa juste valeur. Beaucoup se retrouvent contre leur gré, mutés dans notre académie, ce qui occasionne des situations humaines douloureuses.  Il y a le danger que  nombre d’entre eux renoncent au bénéfice du concours pour ne pas venir dans notre académie. Ainsi, de nombreux postes resteront vacants. Le Snuep FSU est attaché au caractère national des concours, mais il n’est plus possible d’accepter l’idée que notre employeur utilise des collègues pendant des années, notamment dans des disciplines dont les concours ont été fermés ou fortement restreints (comme en esthétique-cosmétique, pour ne citer que cet exemple) pour finalement ne pas en tenir compte. Il est également paradoxal de constater qu’un poste occupé dans une académie de province pendant des années par un contractuel devient alors vacant sans que le poste dans l’académie de Versailles revienne à un titulaire. Cela contribue à augmenter la précarité contre laquelle prétend lutter notre employeur.

    Nous dénonçons cette année encore, la non prise en compte du rapprochement de conjoint à l’intra, à partir du moment qu’il n’était pas pris en compte lors du mouvement inter et nous partageons le désarroi de nos collègues qui considèrent que le mouvement intra est un nouveau mouvement et non une deuxième partie.

    Il n’est plus possible également pour  le ministère de masquer la crise des recrutements. Selon nous, cette pénurie s’explique aussi par le niveau des traitements et le gel du point d’indice, donc la baisse du pouvoir d’achat. La revalorisation est une urgence. La FSU réclame également, la mise en place de pré recrutements.

    Le Snuep FSU dénonce comme particulièrement injustes, les  modifications concernant l’éducation prioritaire, car malgré les promesses faites par le ministère, les lycées professionnels restent hors du dispositif. Cette exclusion  traduit une méconnaissance de la réalité, notamment en ce qui concerne la situation de nos élèves et est durement ressentie sur le terrain.  

    Enfin, le Snuep FSU dénonce l’oubli des lycées professionnels dans  la circulaire de rentrée. Le ministère préconise la mixité des parcours, ce qui va alourdir encore les conditions de travail des personnels et les conditions d'études des élèves déjà fortement dégradées depuis la réforme de la voie professionnelle et la généralisation des CCF. L’affirmation de développement des campus des métiers qui n'ont fait l'objet d'aucun bilan  favorisent la mixité des publics. De surcroît, comme le révèlent les dernières études, l'apprentissage est un système « masculin » et « blanc » donc en contradiction totale avec la volonté affichée du ministère de vouloir lutter contre les stéréotypes sociaux et sexués. Les choix du ministère inscrits dans cette circulaire, qui ne s'appuient sur aucun bilan des politiques menées et des moyens dépensés les années précédentes, ne répondent en rien aux besoins des personnels et des élèves de la voie professionnelle publique sous statut scolaire.

    Le SNUEP-FSU avec  le SNPI-FSU (syndicat national des personnels d’inspection), et le SNEP-FSU  dénoncent les orientations politiques inscrites dans cette circulaire et exigent un bilan global de la réforme de la voie professionnelle et des mesures mises en œuvre pour développer l'apprentissage.  Une politique nationale ambitieuse est indispensable pour valoriser l'enseignement professionnel public, ses personnels, ses élèves.

     

    « L'enseignement professionnel public : le grand absent de la circulaire de rentrée !LES ENSEIGNANT-ES TRAVAILLENT BIEN ASSEZ ! STOP AU MEPRIS »