• Le communiqué de presse du SNUEP-FSU de rentrée

    Rentrée dans les LP : abandon organisé des élèves les plus défavorisés

    M. Châtel communique à chaque rentrée depuis 3 ans sur les prétendus bienfaits de ses « réformes » et sur les supposés efforts financiers pour la formation des jeunes français et françaises. Dans le monde de Châtel tout va bien ! Chaque élève bénéficie d’un suivi individuel dans un parcours personnalisé taillé sur mesure. Derrière cette communication démagogique, faite avant tout pour rassurer l’opinion, la réalité est toute autre.

    Avec 4 500 postes supprimés cette rentrée dans le 2nd degré, l’Enseignement professionnel paie encore une fois un lourd tribut aux sacrifices budgétaires. Cette politique de casse du service public de l’Éducation supprime environ 1 500 enseignants dans les lycées professionnels. Depuis la rentrée 2008 et la mise en place de la « rénovation » de la voie professionnelle, un total de plus de 6 000 postes de PLP devant élèves ont été supprimés. La « réforme » du Bac Pro en 3 ans ne relève que d’une logique comptable et ne participe en rien d’une quelconque « rénovation ».

    Cette destruction massive d’emplois dans l’enseignement professionnel intervient alors que le nombre d’élèves est en augmentation. L’enseignement professionnel public devrait ainsi accueillir environ 20 000 élèves de plus cette année. Encore devrait-on lui en donner les moyens !

     

    L’effet cumulé de l’augmentation des effectifs par une mécanique démographique et des suppressions de postes qui s’accumulent depuis maintenant près de 10 ans, a des conséquences dramatiques pour les élèves de la voie pro qui sont en général issus des milieux les plus défavorisés.

    En cette rentrée, les conséquences seront bien visibles pour eux :

    - la diminution de l’offre de formation professionnelle sous statut scolaire et l'augmentation des élèves mal ou pas affectés à la rentrée,

    - une année de formation en moins pour pouvoir obtenir le diplôme de Bac Pro (disparition des cycles de formation en 4 ans),

    - des effectifs par classe qui sont en forte augmentation avec une baisse importante des groupes à effectifs réduits,

    - le non-remplacement des professeurs absents,

    - l’accompagnement personnalisé non dispensé par manque de moyens ou par manque de professeurs.

     

    Les conditions de travail des PLP s’en trouvent profondément dégradées. Ainsi, la mise en œuvre de cette réforme met les enseignant-e-s aujourd’hui dans une situation alarmante, ils et elles se retrouvent dans l’incapacité de garantir aux élèves de LP une formation de qualité.

     

    Le SNUEP-FSU dénonce cette politique de casse organisée de l’Enseignement professionnel qui abandonne ouvertement les élèves les plus « fragiles » et privilégie la réussite d’un petit nombre de « méritants » au mépris de la très grande majorité. Cette politique désastreuse contribue à amplifier les inégalités sociales qui n’ont jamais été aussi importantes.

     

    Le SNUEP-FSU appelle tou-tes les PLP et CPE des LP, SEP, SEGPA et EREA à réussir la journée d’action du 27 septembre en se mettant massivement en grève et en participant aux manifestations. Cette journée sera l’occasion pour les PLP de réclamer un budget ambitieux pour l’enseignement professionnel public et un véritable projet éducatif pour permettre la réussite de tous les jeunes.

    « Les Elections professionnelles de A à ZTexte action du Conseil national du SNUEP du 31 août et 1er septembre 2011 »

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