• Déclaration CAPA du 4 avril

    La capa d’aujourd’hui se tient alors que le gouvernement vient de changer. Nous en profitons pour déborder de l’ordre du jour et rappeler nos positions concernant les dossiers en cours. Nous rappelons ainsi, notre opposition à l’actuel baccalauréat professionnel 3 ans et à ses dérives. La première d’entre elles est bien sûr « le tout CCF » dont nous demandons la suppression. Nous souhaitons le retour à une véritable évaluation nationale, seul gage d’équité pour tous les élèves.


    Par ailleurs, ce qui se passe actuellement avec le Baccalauréat professionnel GA est symptomatique de tout ce que nous dénonçons sur ce cursus 3 ans. Cela va de l’évaluation permanente à l’absence de liberté pédagogique en passant par les fusions disciplinaires artificielles ou les outils informatiques obligatoires mais inopérants. La souffrance de nos collègues résulte de cette situation et doit être pleinement reconnue par notre employeur. Le SNUEP FSU se bat pour cela, et a obtenu des groupes de travail avec l’IGEN, La DGESCO et la DGRH. Nous demandons que des mesures soient prises ayant pour objectif immédiat l’amélioration des conditions de travail des collègues. Il y a clairement urgence.

    En ce qui concerne l’évolution du métier, le SNUEP FSU se félicite de la prise en compte de l’augmentation de nos tâches et missions liées à nos enseignements. Le SNUEP FSU a porté les revendications des personnels dans les concertations avec le ministère et proposé des amendements. Le SNUEP-FSU regrette néanmoins que la version finale du texte, mettant à jour certaines missions cachées, rende celles-ci obligatoires sans la moindre contrepartie. D’autre part, nous regrettons le peu de considération exprimé par le ministère à l’égard de l’enseignement professionnel qui se traduit par l’exclusion de la pondération accordée à nos collègues des voies générales et technologiques. In fine, le texte n’apporte aucune amélioration significative. Le SNUEP FSU a donc voté contre lors de sa présentation au CTM du 27 mars.

    Nous restons profondément inquiets sur l’avenir de l’enseignement professionnel que nous refusons de voir mis en concurrence avec l’apprentissage, comme l’a préconisée récemment l’Inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche (IGAENR). Le SNUEP FSU s’oppose fermement à tout mixage des publics qui ne peut qu’avoir des effets désastreux pour la réussite de nos élèves, en particulier les plus fragiles.
    Si le SNUEP FSU se félicite de la modification de la prime CCF, qui n’était pas toujours distribuée de manière équitable, son remplacement par une indemnité plus juste donnée à ceux qui effectuent réellement les CCF, ne modifie pas notre opposition à ce système d’évaluation inéquitable et qui alourdit la tâche des enseignants et les transforme en machines à évaluer et ne leur permet plus de transmettre les savoirs.

    Pour revenir à l’ordre du jour, nous constatons qu’il y a moins de contestations que l’an passé sans que l’on sache s’il s’agit d’une meilleure satisfaction des collègues sur leur notation ou d’une autocensure et une forme de résignation. En effet, à l’étude des dossiers de contestation, nous ne sommes pas certains que les reproches faits aux collègues soient toujours parfaitement fondés, certaines formulations peuvent être contestées ne relevant pas de la qualité pédagogique du collègue ou de sa manière de servir en tant que fonctionnaire.
    D’autre part, nous devons regretter une certaine inégalité de traitement entre collègues. Ainsi, des chefs d’établissement reconnaissent la qualité du travail et de l’investissement auprès des élèves de l’enseignant et n’hésitent pas à proposer des augmentations de note, même au-delà du barème ; alors que d’autres tout en reconnaissant les mêmes qualités et le même dévouement sont plus frileux et se contentent d’un éloge verbal sans augmentation de note. Cette différence d’attitude entraine de fait des inégalités entre collègues. Elle peut par ailleurs être incomprise ou provoquer de l’amertume.
    A ce sujet nous regrettons, comme d’autres syndicats, ne pas avoir eu de GT concernant la circulaire rectorale aux chefs d’établissements qui a fait passer la limite de l’obligation pour le chef d’établissement de faire un rapport de 0.5 à 1 point. Cette mesure nous semble comporter des effets pervers qui, sous couvert de simplification, aggrave l’individualisation des carrières, et ne mesure que les relations du collègue avec sa hiérarchie.

    Le congrès national du SNUEP FSU qui vient de se tenir, a permis de réaffirmer notre opposition résolue à la réforme de la voie professionnelle et de construire un projet alternatif et ambitieux pour l’enseignement professionnel public, dans l’intérêt des élèves.

    « Projet de décret statutaire : Le congrès national du SNUEP-FSU dit nonDes mesures d’urgence pour l’enseignement professionnel »