• Le décès à Béziers de notre collègue de mathématiques, consécutif à son immolation par le feu dans l'enceinte de son lycée, provoque une très vive émotion et une très grande tristesse dans toute la profession.
    Le SNES, le SNEP et le SNUEP tiennent à exprimer leur solidarité avec la famille, les proches, tous ceux qui ont connu cette collègue et s'associent à leur douleur.

    Ils rappellent au Ministre de l'Education leur demande de temps de débat dans les établissements à la rentrée des congés de Toussaint afin de permettre aux personnels de confronter ensemble leurs analyses des problèmes professionnels, des évolutions du travail métier et des conditions de travail et de porter des propositions d'amélioration.

    Ce drame a entraîné des réactions nombreuses qui attestent d'un malaise grandissant des enseignants, trop souvent confrontés à un déni de leur professionnalité, ayant de moins en moins de prise sur un travail saturé de prescriptions et d'injonctions. Entre les réformes contestées, les manques en matière  de  formation, la dégradation des conditions de travail et les pressions des hiérarchies, c'est bien toute une profession qui est sujette aux tensions, un problème collectif qu'il faut traiter.

    Les syndicats du second degré de la FSU appellent de ce fait l'ensemble des personnels des collèges et lycées à manifester leur sympathie envers notre collègue et sa famille en se réunissant en salle des professeurs et en observant mercredi matin prochain une minute de silence en salle des professeurs avant de prendre en charge les élèves, et à exiger du ministre une demi journée banalisée de concertation.

    Redonner aux enseignants et aux autres personnels de l’éducation nationale la maîtrise de leur métier, permettre la construction de véritables collectifs de travail rompant l'isolement des individus, apporter aide et soutien aux équipes plutôt que de pratiquer l'autoritarisme et d'encourager les formes de concurrence sont aujourd'hui des nécessités. Le gouvernement, l'institution doivent l'entendre.


  • COMMUNIQUE DE PRESSE SNES - SNUIPP - SNEP - SNUEP- SNASUB- SNICS- SNUAS FP - FSU

    Sections académiques de Versailles

    Elections professionnelles 2011 : Tous les personnels vont-ils pouvoir voter ?

     

     


  • Rentrée dans les LP : abandon organisé des élèves les plus défavorisés

    M. Châtel communique à chaque rentrée depuis 3 ans sur les prétendus bienfaits de ses « réformes » et sur les supposés efforts financiers pour la formation des jeunes français et françaises. Dans le monde de Châtel tout va bien ! Chaque élève bénéficie d’un suivi individuel dans un parcours personnalisé taillé sur mesure. Derrière cette communication démagogique, faite avant tout pour rassurer l’opinion, la réalité est toute autre.

    Avec 4 500 postes supprimés cette rentrée dans le 2nd degré, l’Enseignement professionnel paie encore une fois un lourd tribut aux sacrifices budgétaires. Cette politique de casse du service public de l’Éducation supprime environ 1 500 enseignants dans les lycées professionnels. Depuis la rentrée 2008 et la mise en place de la « rénovation » de la voie professionnelle, un total de plus de 6 000 postes de PLP devant élèves ont été supprimés. La « réforme » du Bac Pro en 3 ans ne relève que d’une logique comptable et ne participe en rien d’une quelconque « rénovation ».

    Cette destruction massive d’emplois dans l’enseignement professionnel intervient alors que le nombre d’élèves est en augmentation. L’enseignement professionnel public devrait ainsi accueillir environ 20 000 élèves de plus cette année. Encore devrait-on lui en donner les moyens !

     

    L’effet cumulé de l’augmentation des effectifs par une mécanique démographique et des suppressions de postes qui s’accumulent depuis maintenant près de 10 ans, a des conséquences dramatiques pour les élèves de la voie pro qui sont en général issus des milieux les plus défavorisés.

    En cette rentrée, les conséquences seront bien visibles pour eux :

    - la diminution de l’offre de formation professionnelle sous statut scolaire et l'augmentation des élèves mal ou pas affectés à la rentrée,

    - une année de formation en moins pour pouvoir obtenir le diplôme de Bac Pro (disparition des cycles de formation en 4 ans),

    - des effectifs par classe qui sont en forte augmentation avec une baisse importante des groupes à effectifs réduits,

    - le non-remplacement des professeurs absents,

    - l’accompagnement personnalisé non dispensé par manque de moyens ou par manque de professeurs.

     

    Les conditions de travail des PLP s’en trouvent profondément dégradées. Ainsi, la mise en œuvre de cette réforme met les enseignant-e-s aujourd’hui dans une situation alarmante, ils et elles se retrouvent dans l’incapacité de garantir aux élèves de LP une formation de qualité.

     

    Le SNUEP-FSU dénonce cette politique de casse organisée de l’Enseignement professionnel qui abandonne ouvertement les élèves les plus « fragiles » et privilégie la réussite d’un petit nombre de « méritants » au mépris de la très grande majorité. Cette politique désastreuse contribue à amplifier les inégalités sociales qui n’ont jamais été aussi importantes.

     

    Le SNUEP-FSU appelle tou-tes les PLP et CPE des LP, SEP, SEGPA et EREA à réussir la journée d’action du 27 septembre en se mettant massivement en grève et en participant aux manifestations. Cette journée sera l’occasion pour les PLP de réclamer un budget ambitieux pour l’enseignement professionnel public et un véritable projet éducatif pour permettre la réussite de tous les jeunes.



  • La FSU a adressé le 6 septembre un courrier à chacun des parlementaires pour leur faire part de son analyse et de ses propositions.

    Fédération Syndicale Unitaire
    104 Rue Romain Rolland
    93260 Les Lilas

    Bernadette Groison
    Secrétaire Générale

    Les Lilas, le 5 septembre 2011

    Suite aux annonces faites par le Premier ministre « pour réduire le déficit de la France », le parlement examine dès cette semaine les propositions du gouvernement qui consistent à trouver 1 milliard sur le budget 2011 et 10 milliards sur celui de 2012.
    Au moment où s’ouvrent les discussions sur le projet de loi de finances rectificatives pour 2011, la FSU tient à vous faire part de son analyse et de ses propositions.

    La FSU estime que les mesures annoncées par le gouvernement s’inscrivent toujours dans la logique d’une politique d’austérité qui pénalise essentiellement les salariés.

    En effet, le gouvernement met peu à contribution les hauts revenus (200 millions sur un plan de 11 milliards), de surcroît il le fait à partir d’un seuil élevé qui va exonérer une large part des bénéficiaires du « bouclier fiscal ». Il ne remet pas en cause la réforme de l’ISF (2 milliards de recettes fiscales en moins). Il refuse d’aligner le taux d’imposition des grands groupes industriels sur celui des PME et TPME. Il n’examine pas toutes les possibilités offertes par certaines niches fiscales et sociales qui ne profitent qu’aux foyers fiscaux les plus riches comme par exemple le dispositif locatif Scellier ou encore le maintien du Crédit impôt recherche (CIR) qui est une des niches les plus importantes (5 milliards) correspondant essentiellement à un effet d’aubaine pour les plus grosses entreprises. Il refuse tout examen d’une réforme de la fiscalité. Le gouvernement se prive ainsi d’importantes recettes.
    L’effort demandé face à la crise économique et financière n’est donc pas partagé. D’un côté des mesures ponctuelles et réduites de taxation des hauts revenus et de l’autre, réforme des retraites, suppressions massives d’emplois publics, Révision Générale des Politiques Publiques et stagnation du pouvoir d’achat pour les salariés.

    A cela s’ajoute la taxation des contrats d’assurance solidaires. Il s’agit d’une mauvaise solution qui va mettre à mal des dépenses de santé et en difficulté des mutuelles et va aggraver ainsi les possibilités d’accès au soin pour les plus modestes. De même l’augmentation de la CSG prélevée sur les salaires (550 millions d’euros) est contestable. La Fonction publique reste particulièrement impactée par les choix faits : 15 milliards d’économie avec la RGPP contre 200 millions d’euros par la contribution exceptionnelle des hauts revenus. Cette politique se fait au détriment de la qualité des services rendus aux usagers.

    Pour la FSU, l’argument de la dette publique dont d’ailleurs la hausse résulte pour l’essentiel des cadeaux fiscaux aux plus riches et des exonérations de charges pour des entreprises décidées ces 4 dernières années, relève d’une mauvaise analyse de la situation. Cela fait aussi écran de fumée par rapport aux questions réelles qui sont celles du partage des richesses et des nécessaires investissements sociaux et productifs d’avenir. La logique de baisse des dépenses publiques est un mauvais choix pour sortir de la crise. Elle entraînera une baisse de l’activité et des recettes fiscales et contribuera par ailleurs à aggraver les inégalités.

    En ce qui concerne la proposition de la « règle d’or », la FSU estime que non seulement cette disposition ne règlerait pas les questions économiques et financières qui nous sont posées mais qu’elle serait néfaste pour notre économie et dangereuse pour notre démocratie sociale.
    Pour faire face à la situation, la FSU avait demandé au gouvernement d’intervenir sur les causes réelles de la crise. Elle tient à vous faire part de ses préoccupations et de ses propositions. Dans la situation actuelle, pour faire face à la crise mais aussi aux défis à venir qu’ils soient économiques, scientifiques, culturelles et écologiques, la FSU propose d’agir sur :

    • La relance de l’emploi
      L’Etat employeur devant montrer l’exemple en renonçant au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite dans la Fonction publique et en créant les emplois nécessaires. Il convient également de mettre fin au développement des heures supplémentaires dans la Fonction publique, comme dans le secteur privé, et de revenir sur les dispositions de la loi TEPA. Les politiques publiques de l’emploi doivent non seulement stabiliser l’emploi mais également participer au développement de l’emploi et de la formation professionnelle. Les minima sociaux et les indemnités chômage doivent être revalorisés.
    • L’amélioration du pouvoir d’achat et la revalorisation des salaires et des retraites afin notamment de relancer la consommation
    • La fiscalité Il s’agit de permettre un autre partage des richesses produites. La nécessité de travailler à la reconstruction d’un impôt réellement progressif s’impose aujourd’hui.
    • Des investissements productifs pour l’avenir
      Les services publics, Education, Formation, Recherche, Santé, Culture, Justice, Logement, Energie, Environnement…sont des « biens communs ». Leur développement est indispensable et notamment en situation de crise. La FSU estime que pour assurer un avenir aux générations futures en leur permettant de répondre aux évolutions de notre société et aux défis économiques, scientifiques, culturels, technologiques dans le respect des impératifs écologiques, des investissements dès maintenant dans l’Education, la Formation et la Recherche sont une nécessité.
    • De nouvelles recettes
      En effet, il ne s’agit pas pour la FSU de regarder uniquement à réduire les dépenses mais bien aussi à trouver de nouvelles recettes. L’emploi est un facteur qui y contribue. La fiscalité doit être refondée dans le sens de plus d’équité et d’un autre partage des richesses produites. Les hauts revenus, certaines entreprises et le système bancaire et financier doivent être mis davantage à contribution. Il est possible aussi de remettre en cause les niches fiscales et sociales (Crédit Impôt Recherche,..).

    Enfin, pour la FSU, il faut cesser de considérer les services publics et la Fonction publique comme une charge pour notre pays. Ce sont bien des investissements productifs indispensables qui sont une chance pour l’avenir de notre société.

    La FSU est disponible pour échanger avec vous sur l’ensemble de ces questions.

    Je vous prie de croire en l’expression de mes salutations respectueuses.

    Bernadette GROISON


  • Le collectif "L’Education est notre avenir" des 25 interpelle les parlementaires

    Appel du collectif des 25 "L’Education est notre avenir" Paris, le 5 septembre 2011

    Mesdames et Messieurs les parlementaires,

    En l’absence de toute réponse raisonnée de la part d’un gouvernement devenu incapable de discernement pour l’avenir, notamment par l’entêtement idéologique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui est reconduit dans le projet de loi de finances de 2012, l’ensemble des organisations engagées dans le collectif « L’Education est notre avenir » en appelle désormais aux élus du peuple et de la République, pour interpeller le gouvernement sur sa politique de restriction budgétaire en matière éducative et mettre un terme au démantèlement organisé du service public de l’éducation, de l’enseignement agricole, de la jeunesse et des sports.

    Avec bientôt près de 80 000 emplois supprimés en l’espace de six ans, la révision générale des politiques publiques (RGPP) aura méthodiquement et froidement organisé l’affaiblissement de ces services publics.

    Fermetures massives de classes malgré les augmentations prévues d’effectifs, affaiblissement organisé des RASED, baisse de la scolarisation des enfants de 2 ans, intégration au rabais des élèves handicapés, asphyxie des mouvements d’éducation populaire, d’éducation nouvelle, et des associations d’éducation complémentaires de l’enseignement public, démolition de la formation initiale des enseignants, détérioration des conditions d’accueil des élèves, dégradation des conditions de travail des personnels, difficultés à assurer des remplacements de qualité dans des conditions acceptables, découragement et mise en difficulté des jeunes enseignants, ainsi que des élèves dont ils ont la charge…

    Les acteurs de l’éducation n’en peuvent plus et alertent les élus de la Nation.

    Les conséquences qui se font déjà lourdement sentir sur le terrain, dans les établissements, les écoles, les classes et les actions post et périscolaires, ne sont pourtant que les prémices d’une bombe à retardement qui ne manquera pas d’exploser dans l’avenir. Les écarts scolaires qui se creusent à la défaveur des plus démunis socialement, comme l’ont montré plusieurs évaluations internationales, sont extrêmement inquiétants.

    Les équipes éducatives se retrouvent à devoir gérer de plus en plus seules des situations scolaires et humaines complexes, alors qu’une crise sociale touche durement les plus fragilisés, renforçant inégalités, injustices et fragmentations du lien social.

    La jeunesse représente l’espoir et l’avenir de notre pays. Son destin est intimement lié à l’éducation et la formation. Aussi, les organisations rassemblées au sein du collectif « L’Education est notre avenir » (élèves, étudiants, parents, personnels, associations complémentaires et mouvements pédagogiques et d’éducation populaire) demandent solennellement à l’ensemble des élus de s’engager sans ambages en faveur de l’Education et de la Formation en obtenant du gouvernement de mettre un terme à cette orientation politique destructrice.

    www.uneecole-votreavenir.org


  •  INTRA 2011

     

     

     

    Syndicat National Unitaire

    de l’Enseignement Professionnel

    Paris, le 1er mars 2011

     

    COMMUNIQUÉ

     

    Projet de mouvement 2011 : cruelles désillusions…

     

    Depuis le jeudi 24 février 2011, le ministère de l’Éducation Nationale communique le projet de mouvement inter 2011 par l’intermédiaire de la cellule mobilité. Il s’agit seulement d’un projet communiqué à la hâte par la plateforme téléphonique d’un prestataire privé. Cette communication est pour le ministère une priorité car elle met à mal le paritarisme.

     

    En communiquant le projet de mouvement, le ministère suscite un vent de panique chez les collègues qui ne cessent d’appeler le syndicat. Ce contexte rend plus difficile les travaux de vérification du mouvement des élu-es commissaires paritaires sollicités par des collègues inquiets.

     

    Le ministère veut à tout prix diffuser une information à l’état de projet, soi-disant pour rendre le mouvement plus humain mais il n’en est rien. Il plonge au contraire les collègues dans des situations de stress voir de détresse car le ministère leur inflige une longue et interminable attente : la conclusion en sera ponctuée pour certains de rebondissements tantôt positifs et tantôt négatifs. Les résultats seront validés par les commissions paritaires seulement les 15 et 16 mars.

     

    Cette situation peut à l’extrême devenir dramatique : dans le passé une de nos collègues n’a pu supporter l’annonce (erronée) de sa mutation et a mis fin à ses jours. Cette annonce était fondée sur une erreur que l’administration n’avait pas pu corriger. Aujourd’hui l’État se refuse toujours à reconnaître la responsabilité qui lui incombe dans ce drame.

     

    Devant de tels dysfonctionnements, face à toute l’inquiétude, l’angoisse, la détresse des collègues, le SNUEP-FSU condamne comme il l’a déjà fait avec le SNEP-FSU et le SNES-FSU, la mise en place du dispositif Info-mobilité. Le SNUEP-FSU condamne aussi ces pratiques de l’administration qui instaure un climat d’inquiétude extrême et malsain pour tous les collègues ayant demandé une mutation.

     

    Le SNUEP-FSU exige que soit mis fin au dispositif d’info-mobilité et demande le retour à un mouvement national identique à celui d’avant 2000 qui respectait réellement les collègues et favorisait l’équité des besoins en poste sur l’ensemble du territoire.

     

    Les commissaires paritaires du SNUEP-FSU conseillent à tous les collègues d’attendre les résultats officiels issus des CAPN du 15 et 16 mars 2011, car pour l’heure les informations dont ils peuvent disposer ne sont que le fruit d’un logiciel qui affecte non pas des personnes physiques mais des « numen ». Les informations transmises avant les CAPN de mars, par l’administration via « I-prof, sms… » ou la cellule Info-mobilité ne sont que des projets et sont susceptibles d’être erronées. En 2010, les erreurs atteignaient environ 10 à 15 %. Le SNUEP-FSU recommande aux PLP d’attendre la confirmation du résultat au soir des CAPN en contactant le SNUEP-FSU national.

     

    Le SNUEP-FSU national met en place une organisation spécifique pour vous informer dans la semaine du 14 au 17 mars 2011.

    Les adhérent-es ont accès avec leur n° d’adhérent (carte syndicale) au site national Internet du syndicat et pourront avoir en temps réel les propositions d’affectation.

    Une permanence téléphonique se tiendra jusqu’à23 heures les mardi 15 et mercredi 16 mars.

    01 45 65 02 56

    01 45 65 02 91

    01 45 65 02 69

    Courriel : capn@snuep.com

     

    Le secrétariat national

     

    Contact : Nicolas DUVEAU, co-secrétaire général, 06 86 93 98 75


  • COMMUNIQUE DE PRESSE DU 31 JANVIER 2011

    à télécharger, à afficher, à distribuer : CP SNUEP BUDGET 2011





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